Stations classées de tourisme : un nouveau référentiel
Le ministère du tourisme a publié récemment un nouvel arrêté relatif aux communes touristiques et aux stations classées de tourisme.
La décision avait été prise de revoir ce texte en raison notamment de l’existence d’un critère exigeant la présence d’une pharmacie sur le territoire communal. Ce critère, instauré en 2019, aurait eu pour conséquence de faire sortir automatiquement du classement un grand nombre de stations, des communes de moins de 2 500 habitants lesquelles avaient réalisé par ailleurs des efforts importants pour bénéficier de ce classement. S’agissant des stations de montagne, une autre incidence directe aurait été la perte de la compétence promotion du tourisme, essentielle en montagne.
A la demande des associations représentatives, dont l’ANMSM, une large consultation a été engagée pour réexaminer le référentiel, à laquelle l’ensemble des communes support de stations de montagne a été associée.
Pour sa part, l’ANMSM a plaidé pour la réintroduction du critère instaurant l’obligation d’une offre de pharmacie à moins de 20 minutes de la commune.
Ce critère est d’autant plus justifié que dans bien des cas il n’est pas économiquement viable pour une pharmacie de s’installer dans une petite commune, la population vivant à l’année n’étant souvent pas suffisante pour que la pharmacie génère un chiffre d’affaires minimum pour être rentable.
Fin 2022 et début 2023, plusieurs séances de travail se sont déroulées entre l’ANMSM et le cabinet de la Ministre déléguée chargée du Tourisme. Cette demande a été entendue puisque l’ancien critère relatif à la présence d’une pharmacie a été supprimé et remplacé par un critère plus souple.
D’autres critères ont nécessité certains ajustements, plusieurs élus ayant alerté l’association sur certains points bloquants.
C’est le cas en particulier pour le critère de présence de points de recharge pour véhicules électriques accessibles au public, à raison d’un point de recharge par tranche de 20 places de stationnements. Cette exigence semble très difficile à mettre en œuvre pour un grand nombre de petites communes actuellement classées, principalement pour des questions de financement et de puissance électrique. Même si dans le texte de l’arrêté ce critère reste alternatif.
Par ailleurs, l’ANMSM a demandé que soient précisées les notions de service bancaire et d’offre pharmaceutique. Un guide pratique accompagnera l’entrée en vigueur de l’arrêté. En revanche, Famille Plus, label privé, ne peut malheureusement pas être intégré au classement. Des échanges avec le ministère devraient permettre de valoriser le label d’une autre manière.